Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bilan 2010 : l’OL, l’équipe française de l’année !

C’est l’ultime élément paradoxal d’une année qui l’aura été de bout en bout. Tant en championnat qu’en Ligue des Champions, aucune équipe française n’a fait mieux que l’OL en 2010 !

 

C’est officiel - et peut-être inattendu pour certains. L’OL est la meilleure équipe française de l’année 2010. Avec 73 points glanés en championnat au cours des douze derniers mois (42 entre janvier et mai et 31 entre août et décembre), aucune équipe n’a fait mieux que la formation lyonnaise.

 

Champion de France en mai dernier, l’OM n’a récolté que 72 points dans le même laps de temps (43+29), se classant à la deuxième place. C’est Lille, actuel leader de cette saison 2010-2011, qui complète le podium, avec 68 points (et un match de moins, son match en retard contre Nancy).

 

Derrière (assez loin), on retrouve, dans l’ordre, Montpellier, Auxerre, Rennes, Lorient, Saint-Etienne, Paris et Toulouse, tandis que Bordeaux, de très loin la meilleure équipe de l’année 2009 (88 points) ne se classe qu’au onzième rang sur cette année 2010, qui l’aura vu perdre beaucoup d’illusions en L1 comme en C1 (1).

 

En C1, justement, là encore, l’OL aura marqué l’année écoulée, en atteignant les demi-finales pour la première fois de son histoire, une performance que seul Monaco (finaliste en 2004) sera parvenu à réussir durant toute la décennie « 2000 ».

 

Paradox"OL"

Bref, aussi bien en championnat qu’en Ligue des Champions (2), l’année 2010 restera un millésime exceptionnel pour l’Olympique Lyonnais. Et ce n’est pas là le plus petit des paradoxes. Car rarement autant que cette année l’atmosphère ne sera avérée aussi pesante autour du club olympien.

 

La « crise » a ainsi longtemps couvé en janvier dernier, après deux éliminations successives en Coupe de la Ligue (à Lorient), puis en Coupe de France (à Monaco). Et jusqu’au mois de mai, malgré une fantastique épopée en C1 et une belle remontée en championnat, le couperet a plané sur la tête de Claude Puel.

 

Mais ce n’est évidemment rien en comparaison des mois d’août et septembre vécus par les Gones. Chants puis banderoles « Puel démission » à Gerland, puis carrément dans toute la ville, défaite dans le 100e derby suivie de l’intervention d’Aulas devant le virage nord, affaire « Cris-Puel » (dont on ne sait encore quelle est la part de vérité) révélée par L’Equipe, sans parler des interviews au couteau de Bernard Lacombe, du mal-être de Toulalan et Gourcuff, des blessures à répétition… rarement l’OL aura connu une période aussi sombre.

 

Un seul titre vous manque...

Difficile, a priori, d’expliquer un tel décalage entre des résultats, excellents, et un ressenti, de la part des médias et des supporters, qui l’est beaucoup moins. L’une des raisons réside peut-être dans la qualité de jeu déployée par les hommes de Puel. C’est en tout cas l’un des arguments avancés bon nombre de supporters qui ont boudé Gerland ces derniers mois.

 

Ainsi, malgré un très bon bilan (encore une fois), avec une seule défaite à domicile en L1 au cours de toute l’année 2010 (face à Saint-Etienne, le 25 septembre) - plus une autre en C1 face au Bayern Munich, l’affluence n’a cessé de diminuer dans les travées du stade imaginé par Tony Garnier (3).

 

Bernard Lacombe, lui, exposait une autre explication en début de saison. En substance : «Une saison sans titre ne peut pas être une bonne saison ». C’est sans doute là que le bât blesse, effectivement. Depuis son doublé Coupe-Championnat en 2008, l’OL n’a rien gagné.

 

Sur une pente ascendante

Or cette période coïncide avec le passage de Claude Puel à la tête de l’équipe, l’entrainant olympien cristallisant ainsi, à tort où à raison, tous les maux reprochés au club lyonnais par des observateurs particulièrement gâtés durant une décennie marquée – est-il besoin de le rappeler - par la conquête de sept championnats, une Coupe de France, une Coupe de la Ligue et six trophées des Champions.

 

Seulement voilà, en réussissant plusieurs séries de bons résultats en 2010 (dont la série en cours de douze matchs sans défaite), les Gones viennent donc de décrocher ce titre de meilleure équipe française de l’année civile. Certes, l'accessit s’avère tout à fait officieux et, surtout, ne signifie pas grand-chose dans une année footballistique qui décerne ses palmes au mois de mai.

 

Toutefois, elle prouve, à tout le moins, que l’OL  a su monter en puissance, tout en affichant une certaine régularité (4) tout au long de l’année 2010, après une annus horribilis en 2009, durant laquelle il n’avait engrangé que 63 points (5).

 

Avec une équipe dont le noyau dur s’est véritablement formé durant l’été 2009 (départs de Juninho et Benzema, arrivées de Lisandro, Bastos, Gomis, Cissokho, changements de statuts de Toulalan et Lloris devenus titulaires en équipe de France), l’ascendance de cette courbe apparaît finalement assez logique.

 

2011, l'année de la reconquête ? 

Or, si tout va bien, elle devrait trouver son prolongement (son aboutissement ?) en 2011. De là à rééditer l’exploit face au Real en Ligue des Champions ? Rien n’est sûr, tant les Madrilènes, désormais coaché par le « Special one » José Morinho ont, eux aussi, changé d’allure au cours des derniers mois. Mais, tant en Coupe de France qu’en championnat, surtout, Cris et ses coéquipiers semblent poussés par une dynamique et un appétit qui pourraient bien les conduire vers les sommets d’un passé pas si lointain.

 

Même le public lyonnais parait y croire de nouveau. Après l’excellent nul ramené de Marseille, le 19 décembre, Gerland a affiché complet (38 825 spectateurs) pour la venue d’Auxerre, trois jours plus tard, en pleine semaine et en plein mois de décembre. Et l’engouement pour la venue du Real, le 22 février prochain, s’apprête à battre tous les records.

 

Même si les défis ne manqueront pas, après une année 2009 de transition et année 2010 de montée en puissance, 2011, qui devrait aussi marquer le lancement des travaux d’OL Land (6), pourrait bien être l’année de la reconquête pour l’OL.. En cette période de vœux, c’est évidemment tout ce que l’on souhaite aux troupes du président Aulas.

 

 

(1) Voici le classement des équipes françaises en 2010 :

1. Lyon 73 points (42+31)

2. Marseille 72 (43+29)

3. Lille 68 (36+32)

4. Montpellier 63 (36+27)

5. Auxerre 62 (39+23)

6. Rennes 55 (24+31)

7. Lorient 54 (29+25)

8. Saint-Etienne 53 (24+29)

9. PSG 49 (18+31)

10. Toulouse 49 (22+27)

etc.

 

(2) Rappelons que cette saison encore, pour la 8e fois consécutive, l’OL s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la C1.

 

(3) 35 766 spectateurs de moyenne recensés sur toute la saison 2009-2010 ; 35 167 depuis le début de la saison 2010-2011. Source : http://www.stades-spectateurs.com/historique-affluences-spectateurs.php?club=Lyon&sport=F

 

(4) Tout du moins, une irrégularité moins grande que les autres équipes de L1. Si le nombre de points pris s’avère assez différent (42 contre 31)  entre la première partie de l’année (janvier-mai) et la seconde (août-décembre), l’OL se classe 2e dans les deux cas (derrière Marseille pour la 1re partie et Lille pour la seconde, à égalité avec Rennes et Paris). De son côté, Marseille, par exemple, termine en tête lors de la première partie, mais se classe seulement 5e lors de la seconde, Lille n’ayant, lui, terminé que 4e lors la 1re partie de l’année 2010 (voir note n°1).

 

(5) Voici le nombre de points pris ces dernières années (civiles) par l’OL :

2010 : 73 points

2009 : 63 points

2008 : 78 points

2007 : 70 points

2006 : 90 points

2005 : 84 points

 

(6) L’ensemble des treize enquêtes publiques relatives au Grand stade sera lancé et instruit au printemps prochain. Fin 2011, la première pierre pourrait être posée. Au minimum, le cas échéant, la date de début des travaux devrait être connue.                       

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :