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L’OL exact au rendez-vous

N’en déplaisent à ceux qui n’ont pas manqué de les fustiger après leur nul face à Valenciennes, les Lyonnais montent en puissance. Exactement comme prévu.

 

« Lyon traine sa peine » (L’Equipe), « L’OL inquiète », « Toujours en panne », « Ça ne s’arrange pas » (Le Progrès)… Que n’a-t-on pas lu, dimanche dernier, au lendemain du match nul des hommes de Puel face à Valenciennes, la palme revenant sans conteste - avec une certaine surprise – au site Internet Sofoot.com, auteur de deux papiers, rien que ça (!), promettant les pires tourments aux Lyonnais pour la réception de Schalke (1) ?

 

Quelques heures plus tard, le temps que les Gones remportent – comme d’habitude (2) – leur match inaugural en Ligue des Champions, les Cassandres avaient subitement perdu de la voix. Oh, bien sûr, point d’ « enflammade » après ce succès lyonnais - le journaleux a toujours du mal avec l’autocritique, mais le ton avait sensiblement changé (3).

 

On se gardera de décrier davantage nos confrères journalistes, cependant on peut quand même s’étonner de la férocité de leur jugement après le nul face aux nordistes. Evidemment, tout n’a pas été parfait ce soir-là. Il ne s’agit pas de tomber dans la béatitude. Mais qu’a-t-on vu samedi dernier à Gerland ?

 

"Valenciennes, le meilleur match de la saison", Puel avait raison 

D’abord, une équipe complètement remaniée, avec les premières titularisations de la saison de Diakathé, Gourcuff, Lisandro ainsi que le retour de Toulalan au milieu de terrain. Ensuite, une défense solide (Lloris n’a jamais véritablement été mis en danger) ; une récupération du ballon beaucoup plus haute que d’habitude ; une possession de balle élevée (60% (4)) et, enfin, plusieurs enchainements bien sentis, avec, la plupart du temps, Yoann Gourcuff à la baguette.

 

Il aura, au final, manqué un nombre d’occasions plus significatif (Gourcuff, par deux fois, n’a tout de même pas été loin du compte) et une meilleure concentration - ou communication - sur l’une des seules tentatives valenciennoises pour que les Olympiens ne remportent une victoire méritée. Et encore, il ne faudrait pas oublier l’incroyable balle de match ratée par Bastos dans les arrêts de jeu.

 

A l’arrivée, bien peu de plumitifs ont semblé franchement acquiescer quand Claude Puel a évoqué « le meilleur match depuis le début de la saison ». Pourtant, l’entraineur lyonnais disait vrai. Toutes les statistiques en témoignent (4). Les coéquipiers de Lisandro ont maitrisé leur sujet dans des proportions bien plus grandes que lors de leurs quatre premiers rendez-vous.

 

Une progression parfaitement logique

Ceux-ci ne constituaient pas une référence, certes. Mais, l’OL a évolué exactement au niveau que l’on (Puel en premier lieu) pouvait attendre, à ce moment-là de la saison, de la part d’une formation dans laquelle les cadres (à l’exception de Cris) étaient alignés pour la première fois tous ensemble. Sans atteindre les sommets déjà espérés par certains (supporters siffleurs, journalistes), la performance lyonnaise témoignait d’une progression parfaitement logique.

 

On en était déjà convaincu, ici, et le match de mardi soir, face à Schalke, est venu valider cette impression. D’autant mieux que l’équipe alignée s’est révélée la même lors deux rencontres, à quelques variantes près (Gourcuff à la place de Gonalons, Pjanic à la place de Gourcuff, Bastos à la place de Pied).

 

Résultat, les Gones ont tout fait comme samedi, mais en un petit mieux. On a retrouvé la défense solide (avec encore moins d’occasions concédées que face à Valenciennes), la ligne de récupération haute, la possession de balle élevée (5) et les enchainements  bien sentis. Sont venus s’y ajouter, cette fois, un nombre d’occasion plus important s et la victoire, donc.

 

Il n’y a pas besoin de chercher plus loin pour en conclure que la rencontre de samedi dernier portait en elle tout ce que l’on a vu mardi. Claude Puel l’avait bien compris. Pas les journalistes malheureusement.

 

Confirmation attendue à Bordeaux

Plus important encore, l’OL de ces deux derniers matchs ressemble de plus en plus à l’idée qu’en avait formulée l’entraîneur lyonnais en début de saison (6): une équipe solide, qui maitrise le ballon - et donc le rythme du match, produit du jeu, se créé des occasions.

 

Bien sûr, c’est bien, à tout le moins, ce que l’on est en droit d’attendre d’une formation qui alignait dix internationaux au coup d’envoi, mardi soir (7) et aujourd’hui encore, les imperfections demeurent (relance de derrière défaillante, manque de réalisme offensif). Mais, les Olympiens semblent suivre pile-poil le chemin tracé et décrit par leurs dirigeants, ces dernières semaines. En attendant d’arriver au bout (comprendre, au top de leurs capacités), ils montent en puissance, tranquillement mais sûrement.

 

On peut d’ailleurs ajouter que Claude Puel avait prédit que les effets de la préparation d’avant-saison se feraient sentir au fil des rencontres. Là encore, cela semble se passer exactement de la sorte. Alors évidemment, tout cela demandera confirmation – c’est le propre du football – et ce, dès dimanche, à Bordeaux. Reste qu’on ne serait pas étonné de voir une équipe encore meilleure face aux Girondins. Et tant pis pour les grincheux.

 

  

(1) http://www.sofoot.com/lettre-ouverte-a-l-ol-131568-article.html

http://www.sofoot.com/le-paradoxe-ol-131544-article.html

 

(2) Avant la victoire de mardi, l’OL avait remporté 7 de ses 10 matchs d’ouverture en Ligue des Champions, n’en ayant jamais perdu aucun à domicile

 

(3) « L’Europe réveille le Lyon », titrait le Progrès. « Lyon donne le ton », affirmait de son côté l’Equipe, en une.

 

(4) http://www.olweb.fr/fr/Pros/200004/Stats-matches

 

(5) On peut présumer que cela n’a pas grand-chose à voir avec la supériorité numérique dont ont bénéficié les Lyonnais à partir de la 38e minute. Atteignant 61% au final, la possession de balle de l’OL s’avérait encore plus élevée à l’issue du premier quart d’heure, disputé à 11 contre 11 (62%).

 

(6) Un phénomène assez nouveau tout de même, car Puel a longtemps semblé évoluer sans réelle ligne directrice ces deux dernières saisons, il faut bien l’avouer.

 

(7) Seul Thimothée Kolodziejczak ne comptait aucune sélection en A, contrairement à Lloris (France), Réveillère (France), Diakhaté (Sénégal), Lovren (Croatie), Toulalan (France), Gourcuff (France), Pjanic (Bosnie), Briand (France), Bastos (Brésil) et Lisandro (Argentine). Ce qui démontre, au passage, le potentiel de cet effectif 2010-2011.

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